Communiqué – 14 mai 2025
Notre démocratie repose sur un équilibre fondamental entre les pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif. Aucun de ces trois pouvoirs ne doit être fragilisé, au risque de faire vaciller l’Etat de droit avec son cortège d’atteintes potentielles à des droits fondamentaux.
Depuis de nombreuses années, la Justice subit pourtant une déconsidération qui affecte directement ceux qu’elle sert : les justiciables. Les obstacles se multiplient, tandis que le manque de moyens humains et matériels est criant.
Malgré ces difficultés, comme l’ensemble des professionnels de l’ordre judiciaire, chaque membre du Tribunal du travail francophone de Bruxelles s’engage pleinement au quotidien, pour assurer un service public de qualité aux justiciables qui restent au centre des préoccupations du Tribunal. C’est cette mission qui motive chacun de ses membres à poursuivre son engagement en dépit d’une charge de travail objectivée comme étant excessive.
Aujourd’hui, le pouvoir judiciaire dans son ensemble se voit à nouveau encore plus fragilisé par des mesures gouvernementales envisagées qui, à terme, compromettront irrémédiablement l’accès des citoyens à une Justice de qualité.
Cette situation engendre actuellement des actions sans précédent au sein de l’ordre judiciaire. Le Tribunal du travail francophone de Bruxelles est solidaire de ces actions.
À ce stade, nous restons néanmoins mobilisés pour notre mission et n’entamons pas encore d’action de protestation afin de favoriser et de faciliter le dialogue entre les représentants de l’ordre judiciaire et le gouvernement. Ce que nous attendons : un refinancement crédible de la Justice et une révision en profondeur des mesures mettant en péril l’attractivité de la magistrature. Sans signaux concrets en ce sens, nous mènerons des actions concertées avec les autres acteurs de la Justice dès le 3 juin prochain.
Renseignements :
Pascal Hubain, Magistrat de presse (pascal.hubain@just.fgov.be)
Vincent Vandenkerckhove, Président (vincent.vandenkerckhove@just.fgov.be)